Voler sous la pluie n’est déjà pas simple pour une chauve-souris – elle dépense le double d’énergie ; mais pour un moustique, la mission est plus que périlleuse. Imaginez : la masse que reçoit le moustique lorsqu’une goutte le percute équivaut à celle qu’un homme encaisserait si… un orque femelle lui tombait dessus. Pourtant, le moustique s’en sort bien, tant qu’il n’est pas trop proche du sol. Comment ? En ne faisant qu’un avec la goutte pendant une fraction de seconde. C’est ce qu’ont montré Andrew Dickerson et ses collègues de l’Institut de technologie de Géorgie, à Atlanta aux États-Unis
Les biophysiciens ont conduit deux séries d’expériences, l’une avec des moustiques Anopheles – nombreux dans les régions tropicales, ces moustiques sont souvent confrontés à la pluie –, l’autre en remplaçant les moustiques par des billes de même masse et envergure. En filmant et en analysant, à l’aide d’une caméra ultrarapide, leur trajectoire sous une pluie artificielle (un jet d’eau calibré à l’aide d’une pompe pour que la taille des gouttes et leur vitesse soient comparables à celles de la pluie réelle), ils sont parvenus à plusieurs conclusions. Plus d’informations.
La maladie se traduit par une forte fièvre (plus de 39°C), des éruptions cutanées, des courbatures dans les articulations – souvent les doigts et les genoux – obligeant le malade à se déplacer courbé, d’où son nom : chikungunya, « celui qui marche courbé », en swahili.
Le virus a été isolé pour la première fois en 1953 en Ouganda. Répandu en Afrique sub-saharienne et en Asie du sud-est, il a été repéré en 2005 en Inde puis a gagné l’océan indien, les Comores, la Réunion et Mayotte en 2005-2006.
Le coupable est un moustique venu d’Asie, Aedes albopictus, aussi connu comme le « Tigre asiatique », également vecteur secondaire de la dengue (une fièvre tropicale) : la femelle transmet le virus quand, après avoir piqué une personne infectée, elle en pique une autre. Il n’y a pas de transmission d’homme à homme, insiste samedi le ministère de la Santé. Mais des cas de transmission de mère à bébé ont été signalés à La Réunion.
Ce moustique est voyageur malgré lui : il s’est notamment répandu dans le monde en voyageant dans les pneus usagés exportés. Plus d’infos.